Comment fonctionne le système immunitaire?

Nous nous protégeons du monde extérieur, mais sommes toujours en interaction avec lui. Par exemple par le biais de la peau et des organes sensoriels, mais aussi par le biais des muqueuses, lorsque nous respirons ou mangeons. La tâche du système immunitaire est de différencier les substances propres à notre corps des substances étrangères. Les substances étrangères nuisibles à notre corps sont éliminées par des processus inflammatoires.

La vitamine C et le zinc sont des nutriments vitaux, donc essentiels, qui jouent un rôle important pour notre système immunitaire.

Ce sont surtout les fruits et les légumes crus qui nous apportent de la vitamine C, une vitamine hydrosoluble, également appelée «Acide ascorbique». La vitamine C a de nombreux effets positifs sur notre corps. Nous en avons en effet besoin pour renforcer notre système immunitaire et pour la formation du tissu conjonctif (collagène), des os et des dents. Elle a en outre des propriétés antioxydantes, c’est-à-dire qu’elle capture les composés nuisibles tels que les radicaux libres et protège les cellules de dommages. La vitamine C nous permet d’optimiser l’absorption du fer, issu d’aliments d’origine végétale.

Le zinc favorise la maturation de nos cellules immunitaires et peut augmenter le nombre des cellules de défense dans le corps. Une carence en zinc affaiblit la défense endogène et peut même favoriser l’apparition d’allergies. En plus de nous rendre plus vulnérables aux infections, une carence en zinc peut entraîner les symptômes suivants: irritations cutanées, chute de cheveux, ongles cassants, moins bonne cicatrisation. Nous absorbons le zinc avec la nourriture, surtout avec des aliments d’origine animale tels que viande, lait et œufs. Les noix et les germes de blé font partie des sources de zinc d’origine végétale.

Il se peut alors qu’il se défende trop vigoureusement contre des substances inoffensives, par exemple contre certains aliments, et déclenchent des réactions allergiques. Des maladies auto-immunes apparaissent lorsque le système immunitaire prend par erreur nos cellules corporelles pour des cellules étrangères et dangereuses, qu’il attaque donc pour les éliminer.

Il se défend alors trop peu contre les corps étrangers dangereux, qui peuvent ainsi proliférer dans le corps. Les cellules cancéreuses, qui se sont créées d’elles-mêmes, font partie de ces corps étrangers, tout comme bactéries, virus ou champignons lorsqu’ils pénètrent dans notre corps.

C’est impressionnant de voir tout ce qui se passe dans notre corps, le plus souvent sans que nous en ayons conscience. Le système immunitaire s’active dès que des agents pathogènes s’introduisent de l’extérieur, en passant surtout par des muqueuses sèches ou attaquées au niveau du nez, de la bouche, des yeux ou des bronches. Les agents pathogènes peuvent aussi s’introduire par la peau, si elle présente de petites fissures ou des plaies. Le système immunitaire se compose de cellules et de substances hautement spécialisées. Certaines cellules sont capables de détecter directement un agent pathogène nuisible et de le rendre inoffensif. D’autres produisent des anticorps qui vont alors «marquer» l’agent pathogène pour l’éliminer. Il s’agit de processus très complexes qui s’accompagnent en général d’une inflammation. Notre système immunitaire comprend également des cellules mémoires, capables de produire des anticorps contre les agents pathogènes avec lesquels nous avons déjà été confrontés. Si ce même agent réapparaît, notre système immunitaire produit alors très rapidement des anticorps avant que les problèmes ne surgissent, élimine l’agent sans que le processus de maladie ne se mette en place, et se trouve donc immunisé. Ceci explique que nous ne soyons pas continuellement malades à la saison des rhumes, alors que tout notre entourage est en train de se moucher et de tousser.

Pendant la grossesse et l’allaitement, les anticorps de la mère sont transmis au bébé. Au cours des premiers mois de sa vie, l’enfant a donc une certaine protection, une «immunité postnatale» contre les infections. Cette protection s’affaiblit au bout de quelques mois et les enfants sont alors plus souvent malades, ce qui leur permet aussi de renforcer leur propre immunité. Il est très important que les enfants puissent développer de la fièvre, qui active en effet le système immunitaire [1]. Il est essentiel qu’un médecin surveille ces maladies fébriles en prescrivant avec modération des médicaments antipyrétiques tels que des antibiotiques. Le système immunitaire a en effet besoin d’être confronté à la maladie pour apprendre à se défendre contre les agents pathogènes.

[1] Source: David D. Martin, Fever: Views in Anthroposophic Medicine and Their Scientific Validity. DOI: 10.1155/2016/364265

Essentiel. Cette interaction entre le corps et l’esprit s’exprime aussi dans le langage courant à la saison des rhumes. Nous n’avons plus par exemple «la tête claire» ou nous avons le «cerveau congestionné». Si vous êtes surmené, si vous n’avancez plus dans un problème ou si vous ne faites pas de pause, vous serez plus vulnérable aux maladies. La psycho‑neuro‑immunologie, c’est-à-dire la recherche sur le rapport entre le mental et le système immunitaire, a mis en évidence que la peur et l’isolement nuisaient considérablement au système immunitaire. Une personne bien équilibrée et optimiste, qui va vers les autres avec assurance et un grand sourire sera plus rarement malade. Une bonne défense physique et mentale peut se définir ainsi: j’ai appris à évoluer dans le champ de tension entre ouverture («Je laisse entrer quoi?») et protection («Qu’est-ce-qui reste à l’extérieur?»).